Le foin ne doit pas dépasser de la charrette.” C’est un dicton que j’ai souvent entendu. Ah bon c’est une obligation maintenant ?
A savoir si le poil pubien qui fait suite au retrait du poil axillaire (de l’aisselle) doit être ôté… Et par quels biais d’ailleurs ? Ah oui j’oubliais maintenant il y a l’injonction de faire enlever ceux au derrière. Qui a oublié que l’humain est un animal ? C’est nous.
Dans la sexualité, le pubis glabre est considéré comme obligatoire. On débroussaille le truc pour y voir plus clair ?
Comme je l’ai déja évoqué dans cet article concernant cette lutte à combattrele poil où qu’il se trouve, le fait qu’on soit juste des mammifères, et donc la plupart ont des poils, bah… On les rase, les épile, les arrache aux fils, à la pince, à la cire ou au laser.
Je suis un peu hirsute, mais ça passe car j’ai le poil blond. Mais bonjour les petits nouveaux bruns qui se pointent avec la ménopause. Je n’en avais pas besoin de plus dans le cou, autour de la bouche et au menton. Par contre, plus bas, ça ne m’aurait pas dérangé. Mais certains diront que je suis chanceuse, mon triangle de Vénus est clairsemé.
Jeune j’épilais le maillot coupe Alerte à Malibu. En quelques minutes à la pince j’enlevais une dizaine de poils et j’étais tranquille.Le foin ne dépassait pas de la charrette.
Et puis, moi je n’ai pas continué plus, alors qu’il y a eu la mode du ticket de métro, du brésilien, des motifs, de la dépilation, du glabre, et maintenant, il faudrait montrer son intimité à l’esthéticienne pour se faire tout arracher, même les poils plus loin à la raie et autour de la corolle.
En quoi un appareil génital au look pré-pubère est plus hygiénique qu’un sexe doté de pilosité ? Car c’est ce qui est considéré. Bah non en fait, le poil a plusieurs rôles, et précieux en plus.
Pour l’hygiène, qu’on lave un truc avec ou sans poils, c’est pareil. Faux argument. Ça se saurait depuis longtemps si la foufoune puait moins l’étale du poissonnier au bout de 24 heures sans poils. Idem pour les coucougnettes. Là où ça fouette c’est plus là où peut s’écouler l’urine d’une part, et les plis où la sueur siège.
Dites-moi qui a été mort étouffé par un poil en bouche ? Certes avoir un mot sur le bout de la langue ou bien avoir un cheveu sur la soupe est cérébralement, visuellement gênant comme un poil en bouche, mais bon il n’y a pas de quoi un faire tout un fromage et se mettre la rate au court bouillon de devoir être sans poils pour obtenir les faveurs d’un ou une partenaire.
Si vous avez je ne sais pas moi, une cicatrice sur le visage, ou bien le tatoo d’une initiale de l’ex, votre partenaire doit exiger un cache pour effacer ce qui a existé et existe encore, le souvenir ? Bah une zone avec des poils qu’une personne souhaite avoir maintenant de façon ponctuelle ou permanente est son affaire. Il n’existe aucune obligation, aucune qui justifie qu’on doive raser.
Pire, c’est contre-productif voire à risque, et je vous explique pourquoi. Je sais que je commence à radoter. Par exemple dans le dernier podcast je parle des risques du sexe oral sans protection et j’évoque cette histoire de rasage.
on rase 48 heures au plus tôt d’avant un rapport sexuel avec une personne avec laquelle on va se protéger des IST. Les frottements de l’acte sur des micro-coupures favorisent les maladies. C’est une porte ouverte avec les saignements possibles.
on préfère dans ce cas la dépilation: on laisse un peu de longueur à la racine du poil, c’est ce qui est maintenant pratiqué avant les opérations. On évite la porte ouverte aux vilains microbes résistants. Et deuxième effet kiss cool, c’est qu’à la repousse les poils incurvés font moins d’abcès. Yes ! Parce que ça fait mal en plus d’être laid.
laisser une zone avec des poils, ne serait-ce qu’en partie, permet aux phéromones sexuelles de se fixer. On passe nos messages de disponibilité sexuelle, de notre excitation via ces messagers olfactifs. Souvenez-vous de cette odeur musquée, bah c’est ça.
là où on s’oblige à faire quelque chose vis à vis de nos valeurs, ou de notre corps, et bien on n’est moins épanoui. Du coup on passe à côté du plaisir.
si votre partenaire est rebuté par des poils, bah il change de crèmerie.
Certains vont trouver la naissance du monde merveilleux, d’autres horrible. Chaque personne a ses goûts. Et il n’y a aucun mal à ça.
De l’injonction à avoir les dessous de bras nets à la mode issu du porno dont les femmes de 25 ans qui ont l’air d’ados a découlé cette objection aux poils pubiens. Comme une norme, comme celle des vulves dont les lèvres sont symétriques, serrées et qui ne dépassent pas comme je l’évoque dans mon podcast au sujet du buzz d’une influenceuse qui se refait son intimité comme on botoxe ses lèvres.
Mais savez-vous qu’encore plein de personnes apprécient, au moins un peu de poils, pas la jungle non plus du coup. Juste un juste milieu (dîner de cons référence). C’est juste, non ?
Des “beards” ou des femmes hirsutes peuvent avoir des complexes, et là ça se comprend quand la moitié du corps, si ce n’est plus est couvert d’un duvet épais de moquette. On dépasse le cadre esthétique mais celui de la norme en fait.
Savez-vous que des fétiches du poil existent ? Aussi bien adorer les nounours au torse fourni, que les femmes poilues jusqu’aux jambes. C’est de la tricophilie. Non ne tentez pas de faire un gilet en poils ou en cheveux non plus. Ce rendrait un peu gilet du père noël est une ordure.
Je sais, j’ai d’excellentes références cinématographiques aujourd’hui. Vous savez, l’inspiration tout ça. Oui, je peux aussi citer Tarantino et son goût prononcé pour les pieds, mais je ne sais pas s’ il les aime poilus pour coller au thème…
Si vous avez un souci plus mineur en couple, ou que vous n’arrivez pas à vous poser et vous installer en couple, je peux vous aider. Prenons un rdv de 20 minutes pour vous donner les premières pistes d’évolution et de conseils.
Si malgré tout, vous êtes atteint de trichophobie ou d’acomoclitisme, ça ne se contrôle pas facilement sans consulter. En cas de problème de communication au sein du couple, faites-vous accompagner par un médecin spécialisé dans les phobies ou le fétichisme. C’en est une. Se protéger derrière des prétextes hygiénistes et esthétiques ne fera pas avancer la problématique de manque de communication et de blocage au niveau sexuel. Votre partenaire a le droit d’évoluer par rapport à la relation à son corps, et peut-être l’âge avançant, elle/il n’a plus envie ni besoin de prouver et d’éprouver son corps à des standards de société plus exigeants de jour en jour : poids, jeunesse, pilosité, érudition, aisance financière, écologie mais prendre l’avion pour aller au soleil…. On ne dit pas non. Un peu comme le flexitarien.