Maladie, handicap et sexualité
Quand la maladie plombe la sexualité
Vous Avez peur de vieillir ? Etes-vous déjà tombé malade durant un long moment ? Y a-t-il eu des conséquences sur votre vie affective et intime ?
Et oui, vous avez deviné, Je vais parler de handicap, de maladie qui plombent la sexualité. Beaucoup de couples traversent des tempêtes à cause des difficultés mais aussi des conséquences sur l’intimité du couple. Et l’âge avançant, il est probable que vous soyez concerné à un moment de votre vie directement ou indirectement.
Ça vaut le coup de s’y attarder un peu, non ?
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Ça fait donc 20 % de la population qui est concernée de façon chronique. En vieillissant, les accidents de la vie, les maladies, on est tous à un moment ou un autre malade. si la maladie traîne, il y a obligatoirement des incidences sur la vie intime.
En cas de maladie psychologique il peut y avoir des variations de libido importantes. Par exemple une personne bipolaire en phase haute a un appétit sexuel important, qui fait des envieux. Mais la phase basse, c’est la cata, la catastrophe !
Les Handicap moteur et physique peuvent faire peur à des partenaires potentiels. Mais aussi inciter à la rupture dans un terreau de couple déjà fragile qui peut s’user dans cette situation où l’aidant est souvent le ou la partenaire de vie. Le mal est le sujet principal et rythme la vie du couple.
Il y a aussi toutes les maladies ou conséquences liées à la sexualité : un accouchement difficile avec maltraitance obstétricale, les conséquences des excisions, les traumatismes sexuels comme les viols. Je sais ce n’est pas gai mais ça fait partie hélas de la vie. Et il est essentiel de briser les tabous et libérer la parole.
Le paradoxe
Je le dis souvent mais
« où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir. »
Le meilleur paradoxe dans tout ça, c’est que se donner du plaisir, recevoir du plaisir sous toutes ses formes diminue les douleurs. Le cocktail hormonal booste les défenses immunitaires, régule les problèmes des troubles de l’humeur, mais aussi améliorent des troubles sexuels. Et oui ma brave dame !
Il n’y a pas que la pénétration comme acte sexuel, le massage, la sensualité font partie du jeu. Seules 23 % des femmes ont un orgasme abouti en cas de coit sans autre stimulation. Donc se mettre la pression pour des troubles de l’érection ou d’éjaculation, c’est passer à côté de l’essentiel. Et vous entretenez un cercle vicieux.
Penser à son odeur, à la forme de sa vulve, c’est aussi se mettre la pression inutilement. et ça peut provoquer aussi les troubles liés à la frigidité, et au vaginisme.
Se priver de la masturbation ou empêcher son partenaire est dommage aussi, comme expliqué dans mon article.
Quand vous êtes dans le moment présent à profiter, avoir du plaisir, à ressentir du désir de l’excitation, se créer. Pour valoriser votre corps, votre mental. Vous existez.
En France on est en retard
Quand on parle de la pyramide de Maslow ou des 15 besoins de Virginia Henderson, en fait on peut l’adapter dans tous les aspects de sa vie. On parle de facto des besoins les plus urgents quand ils sont assouvis, ensuite on peut penser au besoin moins essentiels pour la survie, mais pas à pas vers la réalisation de soi. Par exemple si je parle du domaine financier, adapté la pyramide de Maslow au fait d’avoir besoin d’argent pour acheter de la nourriture pour survivre est le premier niveau. On ne peut pas se projeter avoir un PEL ou un plan d’épargne retraite. Et encore moins acheter la dernière voiture Tesla !
Cette pyramide peut-être créée aussi dans le domaine intime de la santé. La base la plus large serait liée au simple besoin d’avoir l’usage de ses organes sexuels. Puis d’une vie sexuelle. Puis ensuite on a fait au fur à mesure dans ce besoin :
le besoin de se découvrir
Le besoin d’avoir un partenaire dans la sensualité, dans la communication sexuelle et sensuelle,
Le désir
Le plaisir
L’orgasme.
Et de ça il ne faut pas imaginer que l’orgasme en est le but ultime. C’est juste un cheminent pas un objectif.
Et pour les personnes qui ont un handicap qu’il soit mental ou physique, en France nous sommes en retard. Dans des pays comme la Belgique, les travailleurs du sexe peuvent-être agréés pour être aidants sexuels. iI existe aussi des praticiens spécialisés dans ce domaine.
Cela va d’aider un couple âgé ou handicapé à être installé dans leur intimité, à la réalisation d’un massage sensuel jusqu’à l’acte sexuel.
Dans mon passé d’être soignante, il m’est arrivé de me faire dégrafer ma blouse. Ce n’est pas vraiment plaisant. Mais en fin de compte c’est parce que le résident ne pouvait répondre à son besoin vital sexuel. Il m’arrivait donc de le laisser quelques minutes avant sa toilette avoir accès à ses envies seul. Je m’éclipsais. Quand je revenais il était détendu, soulagé de ses pulsions et du manque d’aménagement concernant la sexualité. Dans ce cas, il s’agit de la sexualité de nos aînés. Et c’est hyper tabou.
On a beaucoup avancé dans les droits LGBT pour la procréation et le droit d’avoir des enfants. A quand travailler sur le droit à avoir du plaisir ?
Mais je parle du plaisir au sens large du terme. A quand avoir le droit d’avoir le travail qui nous donne du plaisir ? Ce serait mieux que de faire la gueule le dimanche soir veille de reprise et d’attendre la fin du mois la fameuse paye.
La sexualité dans le sens large du terme, nous a toujours animé et nous animera toujours. Elle fait partie de la création partout. La rendre tabou, la salir, c’est amoindrir sa beauté.
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