3 témoignages de no-bra
Vous souffrez avec votre soutien-gorge?
Vous en avez marre de cet engin de torture ?
Mais vous ne voulez pas qu’on vous juge à votre tenue qui serait perçue provocante dans la rue, au bureau ou l’été.
En ce moment on est en pleine explosion de la mode même en grande taille des hauts qui ne permettent pas le port du soutien-gorge.
Entre vulgarité, et provocation, ces femmes sont jugées. Leurs pairs en fait leur reprochent leur propre jugement sur elles-mêmes, complexent et leur crainte si elles le faisaient.
Savez-vous que vous pouvez trouver sur ma page un outil de mesure gratuit pour trouver la bonne taille de soutien gorge inspiré des sites anglo-saxons « a bra that fits » et « the Boob calculator »? Les Anglais sont les meilleurs en matière de pointage en bonneterie, les Français ont leur charte jusqu’au bonnet G voire H.
Voyons ensemble en quoi les tétés libérés sont aussi valables que ceux enchâssés dans de la lingerie, sans considérer le soutien-gorge comme étant lié à la lingerie de séduction .
Free the boobies
Le no bra ou le mouvement free the boobies sont des mouvements féministes pour favoriser le droit de ne pas porter de soutien-gorge. ils datent des années 70 et 2010.
Deux de mes copines ont adopté la poitrine libre depuis au moins 2 ans. Elles se sont aperçues que leurs pectoraux se sont développés. Elles se sont remusclées à ce niveau. En effet, le pectoral est le seul muscle qui maintient le sein.
Je les ai connu sur un site de maternage. Elles ont eu plusieurs enfants qu’elles ont allaité. Par expérience, c’est plus facile de n’avoir que le pull où le tee-shirt à retirer pour donner le sein. De nos jours, allaiter en public est limite une offense pour la société alors que nous sommes des mammifères.
Une étude a révélé que le téton remonte de 7 mm au bout d’un an. Ne rêvez pas, si vous avez les seins en gant de toilette, ça ne fait pas de miracle sur les tissus.
Mais la libération de mouvement naturel, implique un meilleur tonus de la poitrine.
Le port d’un soutien-gorge à la mauvaise taille ou mal enfilé, entraine le pincement des glandes lymphatiques. Ne pas porter un soutien-gorge améliore dans ce cas sa circulation.
Le sein est repulpé malgré les allaitements, les tissus mammaires qui avaient migré vers les aisselles et le dos se replacent.
Ceci explique aussi en partie le retour à la mode du soutien gorge triangle. Il est sans armature, conçu avec peu de pièces, une bande peu haute. Il est donc de peu de soutien physique et moral aux fortes poitrines.
Les confinements ont amplifié le phénomène
Avec les confinements et le télétravail, les femmes se sont rendues compte du confort à rester chez soi. 3 à 8 % serait concerné par le non port du soutien gorge depuis lors.
Ce qu’on appelle aussi le braless, qui veut dire « le soutien-gorge en moins », les femmes ont envie d’une garde-robe élégante mais aussi confortable. Elles souhaitent faire évoluer la mode avec ces nouveaux critères:
– des coupes de vêtements adaptées aux poitrines libres,
– de meilleure qualité,
– elles économisent avec moins d’achat de lingerie.
Que ce soit sur le court terme, moyen terme ou le long terme, beaucoup de femmes, se débarrassent de leur engin de torture au retour dans le cocon douillet de la maison. C’est d’autant plus le cas quand on prend la mauvaise taille.
En cas de maladie, de chirurgie, pour laisser les cicatrices du buste sans pression, même issues de cœlioscopie, les frottements ou l’appui sont au mieux douloureux, gênants, au pire un calvaire. Dans ce cas, surtout avec une poitrine menue, on n’hésite plus, au moins pour le moyen terme. On porte souvent des tricots de peau, des brassières, et des croc tops.
Le court terme c’est quand une fois rentrée à la Casbah, on s’équipe léger. On troque la tenue de travail pour le jogging mais surtout sans le fameux attirail pour les lolos.
Personnellement, je porte de la grande taille. Je ne porte pas de soutif au moins une fois par semaine. Il en va de ma santé. Et oui, à force dans le passé de ne pas en avoir trouvé dans mon budget rikiki à la bonne taille, j’ai développé des macro calcifications à cause des frottements et des pincements.
Le regard des autres
C’est clair qu’il faut faire fi de ses complexes, pour pouvoir se détacher du soutien gorge.
Selon le milieu socioprofessionnel, il est plus facile d’avoir la poitrine nue sous ses vêtements.
Quand on a une poitrine à la Birkin, quand on travaille chez soi, et selon l’âge, le cap du passage à long terme est plus facile et commode.
Le thélotisme que j’ai évoqué dans cet article, est plus visible aux yeux de tous. Les femmes qui ont l’habitude des soutiens-gorge coqués ou paddés auront beaucoup de mal. Ce phénomène et encore trop perçu par les hommes en particulier comme sexuel.
Dans ce cadre, le soutien-gorge est vécu comme une arme de protection dans la rue et des regards salaces.
Pour les personnes âgées en maison de retraite, il devient le grand oublié, le fantôme de la garde-robe, comme s’il n’avait jamais existé.
Il est important de rappeler que le soutien-gorge est à l’origine un outil de libération de la femme vis-à-vis du corset. Dans les années 20, au moment des années folles, les femmes issues des milieux plus aisés, se mettent au sport, les tenues se font plus légères. Le tennis est par exemple le sport en poupe avec la jupette qui va avec.
Si vous souhaitez des conseils vestimentaires en cas de no bra, vous pouvez me contacter pour un coaching 20 minutes offert. Il existe des solutions pratiques qui allient confort, maintien, et naturel sans en avoir l’air de Lolo Brigida.